Référentiel de compétences et profil d'enseignement ?

Une définition :

Le décret du 7 novembre 2013 définissant le paysage de l'enseignement supérieur et l'organisation académique des études, communément appelé ‘décret Paysage’ distingue deux types de référentiels: le référentiel de compétences et le profil d’enseignement.

1. Le référentiel de compétences, appelé comme tel dans le décret (Art. 15 §1er 60°), désigne un ensemble structuré de compétences spécifiques à un grade académique, un titre ou une certification.

En d’autres termes, c’est le plus petit dénominateur commun de toutes les formations menant au même diplôme en Communauté française de Belgique – Fédération Wallonie-Bruxelles (CfB-FWB), formulé sous la forme d’une liste de compétences. Pour chaque diplôme de bachelier ou de master, il conviendra de s’entendre sur son contenu avec toutes les universités délivrant le même diplôme. Par conséquent, le niveau de détail ne doit pas être trop élevé puisque le référentiel doit pouvoir décrire valablement, pour chacun des diplômes organisés en Communauté française, la variété des formations dispensées.

Par exemple, on ne pourrait évoquer une compétence de gestion dans le référentiel de compétences d’un ingénieur informaticien que si toutes les formations de la CfB-FWB délivrant ce diplôme peuvent démontrer qu’elles dispensent un tel enseignement sous un format ou un autre.

Nous proposons d’appeler ces référentiels, les référentiels de compétences interuniversitaires.

2. Le profil d’enseignement, quant à lui, est un référentiel local. Pour le décret (Art. 15 §1er 60°), il désigne un ensemble structuré des unités d’enseignement, décrites en acquis d’apprentissage, conformes au référentiel de compétences du ou des cycles d’études dont elles font partie, spécifique à un établissement d’enseignement supérieur organisant tout ou partie d’un programme d’études et délivrant les diplômes et certificats associés.

En d’autres termes, le profil d’enseignement est une « déclinaison locale » du référentiel de compétences interuniversitaire, il permet de montrer les particularités d’une formation au sein d’un établissement, et en particulier, en ce qui nous concerne, à l’ULB. Il est plus précis, plus descriptif, pourrait avoir une visée programmatique. Formuler le profil d’enseignement en acquis d’apprentissage implique de définir plus concrètement ce qui est attendu de l’étudiant à l’issue de la formation.

Attention, si le profil d’enseignement devait simplement lister l’ensemble des acquis d’apprentissage de toutes les unités d’enseignement (UE) du programme, le document produit serait totalement indigeste, beaucoup trop long et ne permettrait pas de jouer le rôle de pilotage qu’on pourrait espérer lui voir jouer. Il s’agit ici de structurer les grandes lignes d’un programme, par exemple en regroupant des UE. Ce regroupement pourrait également faciliter le travail de construction du programme et des liens prérequis/corequis à établir entre les cours. De manière imagée, le profil d’enseignement est la charpente d’un programme et non l’accumulation des briques composant l’édifice.

Des exemples à l’ULB:

à voir :

Auteurs : N. Postiaux, M. Boulvain et S. Lecloux à partir des publications de N.Postiaux (2010 a et b, 2011 et 2013). nadine.postiaux@ulb.ac.be.